Les milices de Bosco Ntaganda sèment la panique à Goma
le gouverneur en fuite, et la 8e région militaire en débandade!
écrit par Joseph Ilunga
Source: congoone.net
Depuis vendredi dernier, Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, est sous les tirs nourris des milices du CNDP-PPRD Bosco Ntaganda.
Selon notre source, des combats ont opposé des éléments armés à la solde de Bosco Ntaganda appuyés par des troupes rwandaises aux FARDC avant que ces dernières ne détalent
comme toujurs. L’objectif poursuivi à travers ces opérations militaires est de maintenir la région dans une situation de ni paix ni guerre de manière à continuer à criminaliser l’économie à
travers l’exploitation illégale des ressources naturelles par Ntaganda et sa bande.
Face à la puissance de feu des hommes de Ntaganda appuyés par des éléments de l’armée rwandaise, le gouverneur du Nord-Kivu a pris ses jambes au cou tout comme le commandant de la 8e région militaire dont les troupes sont en débandade.
Bien que recherché par la CPI, Ntaganda est protégé par Kabila comme cela est connu de tous. Au Nord-Kivu, on dit de Ntaganda qu’il est le roi de Masisi qui vient à Goma, opère comme et quand il veut. Il n’obéit à personne, ni au gouverneur ni au commandant de la 8e région militaire.
Qu’on se souvienne qu’il y a un peu plus de trois semaines, Bosco Ntaganda était au cœur d’un scandale d’exportation illégale des minerais. Un jet privé en provenance de Lagos était immobilisé à l’aéroport de Goma avec à son bord six millions de dollars yankée pour acheter 435 kilos d’or. On rappelle que l’or déjà acheté a été confisqué et est gardé à la Banque centrale de Goma. L’argent a été curieusement remboursé aux acheteurs qui avaient la surprise de constater que plus d’un million de dollars remboursé étaient de faux billets.
Dans le sérail du pouvoir kabiliste, on ne s’offusque plus aujourd’hui de soutenir que l’épisode du jet en provenance de Lagos ne relevait que du monde des idées ! Y-a-t-il meilleure preuve de collusion d’intérêts entre ceux qui disposent de l’impérium à Kinshasa et leurs hommes de mains à Goma ou à Masisi ?
Pendant ce temps, les Congolais se laissent distraire par des discours axés sur les virtuels cinq chantiers alors que le pays est systémiquement pillé par les seigneurs de guerre qui ont légitimé leur pouvoir par le hold-up électoral de 2006 et s’apprêtent à rempiler en 2011 avec l’arrivée de Ngoy Mulunda en remplacement de Malumalu Apollinaire à la tête de la machine à tricher dont personne au sein de l’opposition ne pourra contrôler les fichiers fabriqués en Belgique pour le besoin de la cause.
Au regard de la toute puissance de Ntaganda, il est ridicule que la presse prépayée de Kinshasa se fourvoie en mettant en exergue quelques opérations tape l’œil présentées comme l’expression de la tolérance zéro alors que la criminalisation de l’économie nationale ne s’est jamais aussi bien portée depuis que les Kabila se sont emparés du pouvoir d’Etat, en 1997.