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 Editions Sources du Nil  : Livres sur le Rwanda, Burundi, RDCongo

RD-Congo: Kabila sollicité pour faire libérer le Président de l'ASADHO/Katanga

5 Août 2009 , Rédigé par Editions Sources du Nil Publié dans #Ressources et environnement



Kinshasa - Deux cents ONG de la République démocratique du Congo (RDC) ont écrit lundi au président Joseph Kabila pour lui demander de faire libérer un de leur président arrêté le 24 juillet, après la publication d'un rapport sur l'exploitation illégale d'une mine d'uranium dans le sud-est.


"Nous sollicitons votre intervention (...) afin d'obtenir la libération de M. Golden Misabiko", écrivent ces ONG dans une lettre dont une copie a été transmise à l'AFP. "Nous vous demandons de faire cesser toute interférence du pouvoir exécutif dans l'administration de la justice dans le cas qui nous préoccupe", ont-elles souhaité.


Misabiko, président de l'Association africaine de défense des droits de l'Homme (Asadho) dans la Province du Katanga, a été arrêté le 24 juillet par des membres de l'Agence Nationale de Rseignements (ANR) et transféré le lendemain au palais de justice de Lubumbashi où il reste détenu.


Un rapport publié le 13 juillet et intitulé "Mine uranifère de Shinkolobwe: de l'exploitation illicite artisanale à l'accord entre la RD Congo et le groupe nucléaire français AREVA", l'Asadho dénonçait le rôle de certaines institutions étatiques dans l'exploitation de cette mine, pourtant interdite à toute activité depuis 2004.


Ces ONG, 221 au total, exhortent le président Kabila à "assurer" la protection des défenseurs des droits humains oeuvrant en RDC. Dans un communiqué publié lundi, Amnesty International a exigé "la libération immédiate et sans conditions de Golden Misabiko, considéré comme un prisonnier d'opinion et incarcéré pour avoir fait son travail de défenseur des droits humains".


Riche en uranium et en cuivre, la mine de Shinkolobwe dont les ressources avaient servi à fabriquer la bombe d'Hiroshima, a été fermée en 2004 après un éboulement, selon le rapport de l'Asadho. Elle pourrait être à nouveau exploitée par le groupe nucléaire français Areva, dans le cadre d'un accord signé en mars par sa présidente, Anne Lauvergeon, avec le ministre congolais des Mines, portant sur la recherche et l'exploitation de futures mines d'uranium sur tout le territoire de l'ancien Zaïre.

 

Source: Angola Press

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