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 Editions Sources du Nil  : Livres sur le Rwanda, Burundi, RDCongo

RWANDA-BURUNDI: une ironie de mauvais goût de la part de Paul KAGAME

10 Novembre 2015 , Rédigé par Editions Sources du Nil

RWANDA-BURUNDI: une ironie de mauvais goût de la part de Paul KAGAME

Le « Méga-tueur en série en chef » de la région des Grands Lacs africains, crie au tueur à propos de Pierre NKURUNZIZA. C´est le monde à l´envers !

Pépin Lulendo

La déclaration faite récemment par Paul KAGAME, accusant le président burundais Pierre NKURUNZIZA de massacrer quotidiennement sa propre population, relève d´une pure ironie de mauvais goût. Étant donné qu´elle vide les faits qui sont effectivement à déplorer sur place au Burundi, de leur sens et de leur véracité, dès lors que l´accusation provient de la bouche de celui qui, à lui seul, cumule tous les défauts de ses qualités d´être un « criminel de guerre » régional et un « méga-pyromane » sans égal. Paul KAGAME aurait mieux fait de se taire, afin d´occulter sa responsabilité dans les tristes événements à venir dans ce pays, de manière à semer ainsi le doute dans l´esprit de la Communauté internationale. Car, ses déclarations ne sont autre que le prélude de la déstabilisation programmée du Burundi qui, si rien n´y est fait, ne tarderait plus à plonger dans une guerre civile meurtrière que lui imposerait ce même bonhomme, depuis son État-voyou du Rwanda qui, selon de nombreux témoignages concordants, héberge, entraîne et arme les assaillants rwando-burundais près à passer à l´action.

En effet, lorsque l´on apprend avec stupéfaction sur les ondes des médias dominants la déclaration faite par Paul KAGAME en ce début du mois de novembre, qui tombe comme un coup de foudre d´un ciel sans nuages, accusant son homologue burundais, Pierre NKURUNZIZA – qui n´est certes pas blanc comme neige – de massacrer quotidiennement ses propres concitoyens, franchement, on y reste la bouche grande ouverte de surprise. Et même on se l´imagine bien, le Haut-Commissairiat des Nations unies aux droits de l´Homme (HCDH), autant que les associations et ONG de défense de droits de l´Homme, auprès desquels ce bonhomme jouit du « statut spécial d´invétéré tyran sanguinaire » ayant à son actif des millions d´innocentes vies humaines fachées, ne peuvent que – sans outre mesure – s´en étonner. Cela met bien entendu la puce à l´oreille, et donne à penser qu´il y a bien anguille sous roche, et qu´on est droit de se douter que quelque chose est bel et bien en train se tramer contre le Burundi du côté du Rwanda.

S´il est vrai qu´ actuellement, et depuis que le président burundais a décidé – contre vents et marées – de s´imposer au pouvoir à travers un troisième mandat de cinq ans, très contesté aussi bien à l´intérieur de son pays qu´à travers la Communauté internationale, le Burundi a effectivement sombré dans un cycle de violences se résumant en : manifestations et émeutes populaires violentes, coup d´État militaire manqué, tentatives et assassinats de personnalités militaro-politiques, insécurité ambiante, etc. Le tout, mettant aux prises d´un côté, les forces de sécurité (Police et Forces armées) et les miliciens Imborakure proches du régime ; et de l´autre, les sympathisants de l´Opposition politique ainsi que des combattants armés entrainés et soutenus de l´étranger pour ne pas dire carrément du Rwanda, tous opposés à ce fameux « troisième mandat anti-constitutionnel », dès lors que la Loi fondamentale du pays en limite à deux. Lequel mandat a été de surcroît acquis, à l´issue d´une élection présidentielle tenue dans des conditions calamiteuses.

Mais il en reste pas moins que la première idée qui vient tout de suite à l´esprit en écoutant ces fameuses et fallacieuses déclarations, est celle de savoir : « depuis quand est-ce Paul KAGAME se préoccupe de la vie et du triste sort des populations des pays voisins du Rwanda, lorsqu´il n´en tue pas lui-même par millions ? ». L´effroyable cas du Congo-Kinshasa voisin, étayé de résolutions et d´accablants rapports de l´ONU, dont le Rapport Mapping publié en octobre 2010, est à lui seul très éloquent, où ses compatriotes hutus rwandais et les populations martyres congolaises ont été massacrés par millions depuis 1996 à ce jour, par soit sa soldatesque d´Armée patriotique rwandaise (APR), devenue depuis Rwandan Defense Forces, soit par le biais de ses multiples organisations terroristes et criminelles tutsi-rwandaises, abusivement qualifiées de « rébellions congolaises » qu´ont été entre autres: le RCD-Goma, le CNDP et le sinistre M23, qui d´ailleurs, disons-le au passage, s´apprête actuellement depuis ses cachettes dans les collines de son Rwanda natal, à renaître de ses cendres, et continuer ainsi sous d´autres farfelus prétextes : son inachevée entreprise funeste et sanguinaire sur les populations civiles congolaises.

Il importe cependant de tirer les choses au clair, en précisant qu´il n´est donc pas question dans cette réflexion, de soutenir ou de faire un plaidoyer en faveur de Pierre NKURUNZIZA, qui du reste, est loin d´être un « enfant de choeur ». Mais à voir Paul KAGAME, ce « Méga-pyromane » régional et « Criminel de guerre sans frontières », endosser le costume de donneur de leçons et de bon défenseur improvisé des opprimés et des Droits humains, décrier contre toute attente son « petit semblable », ne peut laisser sans réaction. Autrement, cela reviendrait à laisser libre cour à ses propos fantaisistes – confinant pourtant des mauvais desseins implicitement affichés – de pouvoir gagner du crédit auprès de la Communauté internationale.

D´ailleurs, l´objectif inavoué mais bien décrypté de toutes ces gesticulations – comme en mai dernier lors d'un symposium organisé par l'université de Saint-Gall, en Suisse – et dévergondage verbal de Paul KAGAME, de surcroît dénués du minimum de diplomatie envers un autre chef d´État, n´est autre que de mettre le Burundi à feu et à sang dans un tout proche avenir. C´est là la parfaite illustration d´un monde à l´envers, où le « Méga-tueur en série en chef », à qui l´on aurait semble-t-il – comme à James Bond alias 007 – accordé le « permis de tuer » sans être poursuivi, crie au « Tueur » pour se moquer du monde. Une vraie ironie de mauvais goût...

Paul KAGAME a pour dessein de plonger le Burundi dans une guerre civile d´agression, et placer ainsi un « pouvoir tutsi » sous son contrôle dans ce pays.

Que l´on ne s´y trompe pas, la déclaration de ce dernier s´inscrit dans une démarche qui consiste à préparer psychologiquement, ou sinon à manipuler l´opinion publique africaine et internationale, à soutenir la justesse d´une guerre d´agression masquée en « guerre civile », dont il s´emploie d´ores et déjà à lancer incessamment contre Pierre NKURUNZIZA, afin de pouvoir « débarrasser » le Burundi – à qui l´on impose déjà des sanctions économiques – de ce téméraire « bad boy » qui opprime son peuple, et fait la tête à certaines puissances occidentales bien connues, – qui se cacheraient comme à l´accoutumée certainement derrière leur petit « Nègre de service et de sales besognes » en Afrique des Grands Lacs – malgré leurs injonctions d´avant et d´après la tenue de l´élection présidentielle du mois de mai dernier, grâce à laquelle Pierre NKURUNZIZA s´est maintenu au pouvoir.

Donc, « Monsieur le Boucher de Kigali », n´aurait par conséquent aucun intérêt à trop s´époumoner en faisant monter les enchères, pour justifier son plan d´agression à travers « d´indécentes déclarations » indignes de lui, pour ce qu´il est en réalité. Car de toute façon, les gens avertis ont tôt fait de décrypter ses vraies intentions envers le Burundi et son président à travers ses faits et gestes.

On aura beau dire que le conflit actuellement en cours au Burundi est d´essence politique et non ethnique. Certes, dans sa forme. Mais rien n´est sûr qu´il n´en serait uniquement le cas dans le fond. Et ce, compte tenu du fait qu´il serait imprudent d´ignorer carrément qu´il existe bel et bien beaucoup de non-dits et de desseins non-avoués dans cette crise de légitimité burundaise, dont les motivations sous-jacentes au-delà de l´aspect politique, à travers l´histoire contemporaine de ce pays, ont toujours eu une toile de fond ethnique.

Bref, une chose est sûre, c´est que pour Paul KAGAME, dans la foulée de ce funeste projet à son profit et à celui de ses « maîtres outre-mer » dont il bénéficie du soutien tacite, il s´agirait plutôt sauf erreur de notre part : de replacer dans ce pays un « pouvoir tutsi » comme jadis. Et ceci, conformément à leur fameux projet de construction d´un soi-disant « Empire Hima-Tutsi », où les extrémistes tutsis, irrationnellement ethnocentristes, et qui appartiendraient selon eux-mêmes à une prétendue « race de seigneurs », seront censés dominer les Bantous et toutes les autres peuplades de tous les pays de cette région des Grands Lacs africains, en vue de les assujettir et de contrôler ainsi toutes les richesses que regorge ladite région, ainsi que toutes les voies d´évacuation que sont les ports maritimes et fluviales qui s´y trouvent.

Lequel projet englobe notamment le Rwanda, dirigé par un extrémiste tutsi, l´Ouganda illégitimement dirigé par Yoweri Museveni, un autre imposteur et extrémiste tutsi rwandais, et le Congo-Kinshasa, où ils ont réussi à installer un pouvoir d´Occupation depuis le 17 mai 1997, incarné par un autre extrémiste tutsi rwandais, en la personne d´un certain « Joseph KABILA », de par son pseudonyme politique de circonstance, faisant depuis lors office d´illégitime président de la république. Lequel projette d´ores et déjà – à travers des manœuvres dilatoires dont: un faux dialogue national dans les tout prochains jours du mois de novembre en cours, qui déboucherait selon la plus grande vraisemblance sur un projet référendum constitutionnel à imposer par défi aux citoyens – de s´accrocher indéfiniment au pouvoir à partir de décembre 2016, fin officielle de son deuxième et dernier mandat confisqué en novembre 2011 à son challenger Etienne TSHISEKEDI. Sans quoi, il (s) n´aura (n´auront) plus d´autre forme de procès que d´imposer une guerre de trop – dont les ingrédients sont déjà réunis – aux Congolais à cette fin.

Mais aussi le Burundi, où le « Tutsi-power » a perdu du terrain depuis l´arrivée au pouvoir en 2005 de Pierre NKURUNZIZA (Hutu, donc Bantou) et de sa coalition CNDD-FDD, majoritairement hutu ; ainsi qu´en Tanzanie, où leur plan de conquête illégitime de pouvoir par le biais d´une vaste corruption, grâce à des milliards de dollars amassés dans le pillage de la RD Congo qui leur sert de « coffre-fort » permettant de financer la réalisation de leur projet, a lamentablement échoué à travers la cuisante défaite de l´un des leurs, Edward LOWASSA (Tutsi rwandais né en Tanzanie, mais faisant partie de leur dangereux réseau), candidat malheureux de l´élection du 25 octobre, soldée – grâce à la vigilance du peuple tanzanien très averti – par la brillante victoire du président John MAGUFULI, qui succéda le 5 novembre dernier à Son Excellence Jakaya KIKWETE, arrivé au terme de son deuxième et dernier mandat. Tous deux, membres du Chama cha Mapinduzi (CCM), parti au pouvoir depuis l´indépendance du pays en 1963.

La déclaration faite récemment par Paul KAGAME, accusant le président burundais Pierre NKURUNZIZA de massacrer quotidiennement sa propre population, relève d´une pure ironie de mauvais goût. Étant donné qu´elle vide les faits qui sont effectivement à déplorer sur place au Burundi, de leur sens et de leur véracité, dès lors que l´accusation provient de la bouche de celui qui, à lui seul, cumule tous les défauts de ses qualités d´être un « criminel de guerre » régional et un « méga-pyromane » sans égal. Paul KAGAME aurait mieux fait de se taire, afin d´occulter sa responsabilité dans les tristes événements à venir dans ce pays, de manière à semer ainsi le doute dans l´esprit de la Communauté internationale. Car, ses déclarations ne sont autre que le prélude de la déstabilisation programmée du Burundi qui, si rien n´y est fait, ne tarderait plus à plonger dans une guerre civile meurtrière que lui imposerait ce même bonhomme, depuis son État-voyou du Rwanda qui, selon de nombreux témoignages concordants, héberge, entraîne et arme les assaillants rwando-burundais près à passer à l´action.

Qui vivra, verra !

STOCKHOLM, le 10 novembre 2015

Pépin LULENDO

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