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 Editions Sources du Nil  : Livres sur le Rwanda, Burundi, RDCongo

RD-Congo: Les diamants de sang

4 Mars 2011 , Rédigé par Editions Sources du Nil Publié dans #Ressources et environnement

Bien décidée à sensibiliser et responsabiliser les entreprises américaines à la question des «blood diamonds» (diamants de guerre ou diamants de sang), la Californie est devenue le premier Etat américain à mettre en place une législation visant à encadrer les entreprises faisant affaire en République démocratique du Congo(RDC).

La leader de la majorité démocrate au Sénat californien, Ellen Corbett, a introduit une législation novatrice qui oblige les compagnies souhaitant obtenir des contrats d'approvisionnement avec l'Etat de Californie à se conformer à la loi fédérale. La loi SB 861 contraint ainsi ces entreprises à détailler avec précision leurs chaînes d'approvisionnement à la Securities and Exchange Commission (SEC), l’organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers.

Une législation qui vise directement les fonds des «seigneurs de guerre» à qui profitent la guerre, qui a fait au moins cinq millions de morts dans l’Est de la RDC. L'extraction du tungstène, de l’étain, du tantale, et l'or dans la région orientale du Congo finance depuis longtemps les groupes armés et les réseaux criminels au sein de l'armée qui contrôlent le plus souvent les mines et les routes commerciales.

La RDC préside actuellement le Processus de Kimberley qui, signé en 2003, impose à ses membres de nombreuses conditions afin de certifier que les échanges de diamants bruts ne servent pas à financer de conflits armés.

Ce Processus est né en mai 2000, après que les pays producteurs de diamants d’Afrique australe se sont réunis à Kimberley, en Afrique du Sud, pour débattre des moyens de mettre un terme au commerce illégal des diamants de guerre et veiller à ce que le commerce de ces pierres précieuses ne finance aucune forme de violence.

Depuis septembre 2007, le processus compte 48 participants représentant 74 pays, l’Union européenne et ses États membres comptant comme un seul participant. Les membres du processus de Kimberley représentent environ 99,8% de la production mondiale de diamants bruts.

Le Zimbabwe, qui a depuis peu découvert de nouveaux gisements, a récemment été de nouveau autorisé à vendre ses diamants après avoir été suspendu de l'organisation pour des manquements aux droits de l’Homme dans ses mines. Une décision qui, selon Human Rights Watch, a fait perdre beaucoup de «crédibilité» au Processus de Kimberley.

Le trafic de diamants a de nouveau défrayé la chronique lors du procès de l’ancien président libérien Charles Taylor devant le Tribunal spécial pour le Libéria (TSSL). Le top model Naomi Campbell a notamment été appelée à témoigner pour se justifier d'un diamant qu'elle aurait reçu des mains de l'accusé après un dîner organisé par Nelson Mandela en 1997. 

Lu sur The Christian Science Monitor

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