La RDC rejette le rapport de HRW sur les massacres des populations par la LRA

KINSHASA, 29 mars (Xinhua) -- Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a rejeté le rapport de l'ONG américaine Human Rignt Watch (HRW) sur les massacres perpétrés par les rebelles ougandais de l'Armée de résistance du Seigneur ( LRA) dans une dizaine de villages dans le groupement de Makombo, dans le district du Haut Uélé, province Orientale en décembre dernier.

"Il n'y a pas eu massacres comme l'a révélé le rapport de HRW. Il s'est agi de quelques victimes ne dépassant pas le chiffre de 25 contrairement aux 321 victimes annoncées par cette ONG", a déclaré le ministre congolais de la Justice et des Droits humains, Luzolo Bambi, dans un communiqué publié lundi à Kinshasa.

Le ministre congolais de la Justice a confirmé que la localité de Makombo est depuis lors sous contrôle des Forces armées de la RDC (FARDC), avant de donner des injonctions à l'auditeur général des FARDC pour une enquête.

Il a en outre fait remarquer que le gouvernement de la RDC ne ménagera aucun effort pour arrêter les éléments de la LRA en vue de les remettre à la Cour Pénale Internationale (CPI) où ils font l'objet d'un mandat d'arrêt.

Selon HRW, les rebelles ougandais de la LRA auraient tué 321 personnes et enlevé 250 autres Congolais dont 80 enfants du 14 au 17 décembre 2009 dans la région de Makombo.

Le rapport, qui s'appuie sur une mission de recherche conduite en février par HRW dans la région du massacre, a fait savoir que des victimes, pour la grande majorité des adultes, étaient d'abord ligotés, avant que les combattants de la LRA ne les tuent à coups de machettes ou leur écrasent le crâne à coups de hache ou de lourds gourdins.

Depuis la fin 2008, la population des Haut-Uélé et Bas-Uélé s'est trouvée prise dans un cycle de violence lié aux attaques commises par le groupe rebelle ougandais de la LRA et à l'offensive des forces ougandaises et congolaises contre la LRA.

Dirigée par Joseph Kony, recherché par la CPI avec ses deux principaux adjoints pour crimes de guerre, la LRA est l'une des guérillas les plus meurtrières.