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 Editions Sources du Nil  : Livres sur le Rwanda, Burundi, RDCongo

Le livre de Joseph Sagahutu "Espérer contre toute espérance" enfin disponible.

31 Mai 2009 , Rédigé par Editions Sources du Nil Publié dans #Réactions Livres

Chers amis

Nous excusons pour les difficultés d’accès à notre site internet (http://www.editions-sources-du-nil.fr) que vous avez pu rencontrer pendant ce week-end de Pentecôte. En effet le site était en train d’être renouvelé pour insérer le mode de paiement en ligne. A l’heure où j’écris ce texte, tout est rentré dans l’ordre. Vous pourrez donc acheter nos livres en ligne par carte bancaire ou alors vous adresser à nos partenaires. Si tout cela ne vous satisfait pas vous pourrez envoyer un e-mail sources_du_nil@yahoo.fr.

 

acheter en ligne sur le site


Vous avez pu lire le résumé de l’ouvrage que nous avons mis sur notre blog (http://editions-sources-du-nil.over-blog.com/categorie-10927724.html). Joseph Sagahutu raconte les épreuves sur son chemin d’exil à travers le Congo. Son voyage périlleux est marqué par trois événements :


1) L’assassinat de Mgr Christophe Munzihirwa Mwenengabo

La première victime de l'attaque de l'armée APR à Bukavu fut Mgr Christophe Munzihirwa Mwenengabo, archevêque de Bukavu. Depuis le lundi 28 octobre 1996, il avait passé tout son temps à visiter les prêtres, les religieux et les religieuses dans différents couvents de la ville de Bukavu. C'est à cette occasion qu'il avait accompagné vers le Rwanda les Sœurs trappistines de Murhesa dont six tutsi d'origine rwandaise. Dans ce va-et-vient, il fut repéré par les éléments de l'APR qui se trouvaient dans la ville de Bukavu déjà depuis septembre. Ce même lundi 28 octobre, l'archevêque de Bukavu avait convoqué des responsables des composantes de la Société civile pour une rencontre à l'archevêché le mardi à 14 heures. La réunion a eu lieu. L’archevêque fut assassiné le soir du même jour, après la réunion.

(…)

Le soir du mardi 29 octobre 1996, juste après la réunion,  l'archevêque de Bukavu voulait passer la nuit au couvent des Jésuites au Collège Alfajiri en face de Cyangugu. Le soir, il a quitté le palais épiscopal situé près de la cathédrale de Bukavu en voiture, accompagné de deux personnes: son chauffeur et un garde du corps. Arrivés sur la Place Nyawera, rebaptisée depuis Place Mgr Christophe Munzihirwa, ils furent arrêtés par un commando armé. (…)

 

2) L’assassinat des Frères Maristes à Nyamirangwe

« Dès l’annonce de la mort de Mgr Munzihirwa, tous les habitants de la ville prirent la fuite en débandade devant l’avancée des militaires tutsi de l’APR venant du Rwanda via Cyangugu. D'autres colonnes de militaires traversèrent la frontière du Burundi pour entrer au Zaïre. Ils détruisirent tous les camps de réfugiés situés à Uvira et progressèrent jusqu'à Bukavu. Ils rasèrent les camps de réfugiés de Panzi. De Bukavu, les militaires de l'APR prirent deux directions, une vers Kashusha au Nord-Ouest de Bukavu et une autre vers Walungu au Sud de Bukavu en direction de Cimanga et Kamituga.

Deux jours après l'attentat contre l'archevêque de Bukavu, le même commando du FPR assassinait les Frères Maristes de Bugobe et les réfugiés des camps Mushweshwe, Bideka et Nyamirangwe. (…) »

 

3) Le massacre de 11 religieux à Kalima (dont Joseph Sagahutu devait faire partie parce qu’il était sur le chemin pour les rejoindre) le 2 mars 1997. Voici un extrait du livre de Joseph Sagahutu :

« Fin février 1997, un commando de l’APR s’est rendu à plusieurs reprises à la paroisse de Kalima tenue alors par les Missionnaires d’Afrique. Les militaires donnaient comme prétexte qu’ils voulaient reconduire les religieux et les religieuses en toute sécurité chez eux au Rwanda. Le curé semblait les croire en un premier temps, mais par prudence il demanda une lettre de décharge au commandant. Celui-ci fit une lettre manuscrite qu’il remit au curé sans hésiter. La lettre de décharge en question, écrite à la main, portait les noms des 11 otages. Elle était signée par le commandant portant le pseudonyme d’Ignace. (…) »

Pourchassé par le commandant de l’APR nommé Caesar Kayizari, qui a commis la plupart de des massacres au Kivu, Joseph Sagahutu ne pourra s’extirper de cet enfer que par le sacrifice de  Congolais honnêtes qui l'ont accueilli sans le connaître, ses confrères et sœurs qui réussiront à l’exfiltrer, la plupart du temps au risque de leur vie.

Eugène Shimamungu

www.editions-sources-du-nil

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