RDC - Les Laïcs Catholiques de Kisangani demandent réparation au Rwanda et à l’Ouganda
– Ils exigent l’application de la résolution 1304 des Nations Unies
Kinshasa, le 12 Janvier 2011 – (DIA) – A l’issue de la première série des conférences organisées du 31 décembre 2010 au 4 janvier 2011, le conseil provincial des Laïcs de Kisangani exige à la communauté Internationale l’application de la résolution 1304 adoptée par le conseil de sécurité des Nations unies en 2000 nous indique la radio Okapi. «Cette résolution demande à ce que le Rwanda et l’Ouganda puissent réparer les dommages causés dans la ville de Kisangani par leurs armées respectives pendant la guerre dite des «six jours».
«L’ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a visité deux fois la ville de Kisangani. L’actuel secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a visité déjà aussi la ville de Kisangani. Nous osons croire que le Secrétariat général des Nations unies s’est déjà fait une certaine idée en rapport avec la résolution 1304 d’évaluer les dégâts humains et matériels en vue de la réparation par le Rwanda et l’Ouganda», a indiqué le docteur Joseph Fidèle Abisa, membre de la conférence et ancien président de la société civile de la Province Orientale. «Il appartient donc à la population de Kisangani, poursuit Joseph Fidèle Abisa, de s’ériger en partie civile pour revendiquer le dédommagement de sa ville, qui, du reste, est soutenu par la résolution des Nations Unies».
Dix ans après cette guerre, qui a opposé durant six jours les armées rwandaises et ougandaises, les victimes continuent toujours à réclamer justice. Cette guerre, pour le contrôle de la ville et les richesses de la Province Orientale, avait fait, selon les représentants de la société civile de Kisangani, un bilan humain et matériel particulièrement lourd. Au moins sept cent quatre-vingts civils ont été tués. Et pour preuve, un cimetière a été érigé non loin de l’Hôpital général de Kisangani où les victimes, dont des familles entières, reposent pour l’éternité. Plus de trois mille personnes blessées et plusieurs édifices ont été détruits entre le 5 et le 10 juin 2000. (Agence Catholique D.I.A. www.dia-afrique.org).
Mise à jour le Mercredi, 12 Janvier 2011 09:56