KIGALI (Reuters) - Le président rwandais Paul Kagame briguera sa propre succession lors de l'élection du 9 août si son parti, le Front patriotique rwandais (FPR), confirme les résultats préliminaires témoignant d'un soutien massif envers le chef de l'Etat sortant.
"Il semble que je serai candidat et poursuivrai la mission du FPR de continuer à développer le pays. J'ai confiance en la victoire du FPR lors de ces élections", a-t-il dit à la presse.
Paul Kagame a été élu à la présidence du Rwanda en 2003 avec 95% des suffrages, mais les observateurs estiment qu'il dirige le pays de facto depuis 1994, lorsque son armée rebelle a mis fin au génocide des tutsis.
Des organisations de défense des droits de l'homme redoutent une campagne de répression des partis d'opposition et de la presse avant le scrutin du 9 août. Deux journaux privés ont déjà été suspendus et une dirigeante de l'opposition a été arrêtée.
Le gouvernement Kagame nie toute crise politique dans ce pays que la Banque mondiale a désigné comme le meilleur pour la réforme du monde des affaires en 2010.
Depuis qu'il a accusé le mois dernier trois partis d'opposition d'être formés par des personnes n'ayant que mépris pour le Rwanda, Kagame a modéré ses attaques contre ses adversaires.
"Le RPF est prêt à entrer dans la course électorale et prêt à affronter tout le monde. La Constitution autorise les candidatures personnelles. Je pense que c'est sain et je soutiens cela", a déclaré Kagame, promettant un processus libre et juste.
Kezio-Musoke David, Grégory Blachier pour le service français
Source: Le Nouvel
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