Marcel POCHET, Rétrospective: Le problème rwandais 1952-1962 : Vol. 1 : Le conseil supérieur du pays. Editions Sources du Nil, Lille, 2012
Vient de paraître
Marcel POCHET, Rétrospective: Le problème rwandais 1952-1962 : Vol. 1 : Le conseil supérieur du pays. Editions Sources du Nil, Lille, 2012
ISBN: 978-2-919201-03-7
Prix 30 euros
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Présentation
Innocent Nsengimana, Docteur en Histoire
Marcel Pochet, ancien Administrateur territorial au Rwanda et ancien Conseil du Mwami Mutara III Rudahigwa vient de publier
aux Editions Sources du Nil ses documents d’archives. Ceux-ci constituent une mine d’or aussi bien pour les chercheurs en histoire que pour les chercheurs dans d’autres domaines (politique,
sociologie, linguistique, etc.) qui se pencheront sur le Rwanda durant la période de 1952 à 1962.
Ces documents d’archives publiés sous les titres de Rétrospective sont répertoriés dans la Série I nommée «Les acteurs nationaux » et sont contenus dans le
Dossier 1 appelé «Le conseil Supérieur du Pays». Cette même Série contient d’autres Dossiers qui seront publiés très prochainement à savoir : 2 et 3 consacrés à l’APROSOMA et au MDR-
PARMEHUTU ; 4 et 5 à l’UNAR et à l’IBWAMI ; 6 et 7 au RADER et au Témoignage de l’Abbé Stanislas Bushayija.
La deuxième Série se rapporte aux « Acteurs belges ». Celle-ci contient 5 dossiers : dans les dossiers 8 et 9, on trouve La chronologie du Ruanda 1957/1960 ainsi
que Les Rapports des Administrateurs de territoire (Novembre 1959). Les dossiers 10 et 11 renferment Le rapport de la commission d’enquête du gouvernement belge 1960 ainsi que Les communiqués du
Résident militaire 1959/1962. Quant au dossier 12, il donne l’Information de la Tutelle (Imvaho) 1960/1962.
Dans l’avant-propos du Dossier 1 publié, Marcel Pochet livre l’importance de cette «Rétrospective» en ces termes : « A l’ opposé des livres qu’on écrit à partir
d’autres livres ou qui ‘racontent’ ce qu’on a ‘raconté’ sinon ‘soufflé’ à leurs auteurs, et qui nourrissent abondamment des polémiques en égarant l’histoire- le présent répertoire ne ‘raconte
pas’,….elle restitue. Elle restitue, à l’authentique, les faits et gestes de l’époque concerné, au travers les textes d’acteurs et via des dossiers spécifiques qui leur sont
consacrés. ‘Rétrospective’ se veut résolument être objective et neutre. Elle est indépendante des protagonistes de l’histoire ; elle ne roule pour personne, mais n’a non plus, personne à
ménager… »
La lecture de cette « Rétrospective » permet d’apprécier le bien-fondé de ces mots de l’auteur. Il permet également de découvrir l’ampleur de cette noble et majeure
initiative de Marcel Pochet à savoir la sauvegarde des documents authentiques fondamentaux importants pour l’étude du passé en vue d’une meilleure compréhension du présent.
Consacré au Conseil Supérieur du Pays, le Dossier 1 de cette « Rétrospective » dévoile la typologie des acteurs qui se sont confrontés lors de l’étude du « Problème
Muhutu-Mututsi-Mutwa » depuis 1956 jusqu’en 1958. Il y eut en effet d’un côté le Conseil Supérieur du Pays à dominance tutsi et présidé par le Mwami Mutara III Rudahigwa, de l’autre les
signataires du document intitulé « Note sur l’aspect social du problème racial indigène au Rwanda » surnommé par après « Manifeste des Bahutu ». Les positions des uns et des autres lors des
débats (en commission et/ou comité ou en séances plénières) se lisent dans ledit Dossier et leur lecture analytique permet d’établir les responsabilités quant à l’échec de ce «dialogue inter
rwandais».
Dans le Dossier 1, on y lit également des pétitions qui furent adressées au Mwami Mutara III Rudahigwa pour lui demander de solutionner le problème des injustices
générées par le système monarchique. Pour ces pétitions, des textes originaux sont aussi présentés.
En servant à l’histoire réelle, authentique, « Rétrospective » de Marcel Pochet coupe court à la manipulation dont sont victimes les faits historiques
rwandais du moins ceux qui ont marqué la période de 1952 à 1962. Elle alimente une analyse objective des faits et gestes de tous les acteurs socio-politiques rwandais qui ont marqué le
paysage politique qui a précédé l’indépendance et contribue de ce fait à l’éclosion de la vérité historique.
Cette vérité historique est très importante car elle constitue le socle sur lequel se construit la mémoire collective d’un peuple, point de départ d’un « vivre
ensemble » harmonieux.
Aux chercheurs d’exploiter ces documents d’archives pour cette fin utile !
Dr. Phil. Innocent Nsengimana