Autour de NKB: l'apartheid chez les macchabées
Droit de réponse de la Fondation IBUKABOSE-MEMOIRE POUR TOUS à Placide
Muhigana, patron des NKB :
Dans votre article du vendredi 9 avril 2010 intitulé Avril 94 : ce n’est
pas la même mort (lire l'article), vous écrivez entre autres que "La mort de Juvénal Habyarimana n’est pas la même que celle des
enfants, des épouses et des autres proches de ses rivaux en politique. Elle n’est pas non plus à mettre sur un même pied que celles des Tutsi et des Hutu de zéro à cent ans qui ont payé pour un
crime qu’ils n’avaient ni commis ni même souhaité.
Que les membres du FPR aient aussi tué n’est pas une raison suffisante pour justifier que leurs victimes soient amalgamées à celles des autres et qu’on ne souvienne pas d’elles distinctement."
Expliquez nous clairement ce que vous voulez dire pour un débat sans ambiguïtés.
Quelques questions :
1. Si votre père ou mère avait été massacré(e) par le FPR, pourriez-vous écrire ce que vous écrivez là ? Si vous aviez comme père Juvénal Habyarimana, ou Juvénal
Renzaho (ami intime et fidèle de votre père), ou Elie Sagatwa, ou Cyprien Naryamira, ou un de ceux qui ont été assassinés dans le Falcon le soir du 6 avril 1994, si vous étiez parent d'une des
8000 victimes du massacre de Kibeho, si vos parents avaient été massacrés dans les forêts du Zaïre, si vos parents avaient été massacrés à Byumba, à Kibungo, à Butare, à Kigali, à Mahoko, dans
les grottes de Gisenyi et de Ruhengeri, dans le marais de Rwasave, et ailleurs où le FPR a commis des actes de génocide contre les populations civiles hutu, oseriez-vous écrire que l'assassinat
ignoble et injuste de ces homme de valeur n'a pas une égale importance et que sa commémoration doit faire l'objet de discrimination ?
2. Pourquoi les victimes du FPR doivent-elles être discriminées et faire l'objet d'une commémoration séparée ? Ne sont-elles pas des êtres humains, des rwandais
comme leurs compatriotes massacrés par les Interahamwe ? Voulez-vous, Monsieur le Directeur des NKB, expliquer en quoi les uns méritent plus de compassion que les autres ? Est-ce en rapport avec
l'ethnie d'origine des victimes ? Ou est-ce parce que les criminels d'une ethnie devraient bénéficier d'une impunité automatique dont vous seriez seul à connaître les fondements ?
Le respect des familles des victimes, la déontologie journalistique, l'honnêteté intellectuelle et la gravité du contenu de votre article du vendredi 9 avril 2010
intitulé " Avril 94 : ce n’est pas la même mort exigent que
vous exprimiez une position claire et sans ambiguïtés au sujet de votre article.
Dans l'espoir que vous ferez honneur au sérieux qui a toujours caractérisé les éditoriaux et analyses des NKB, nous vous adressons, Monsieur le Directeur des NKB, nos cordiales salutations.
Pour la Fondation IBUKABOSE-MEMOIRE POUR TOUS
JMV NDAGIJIMANA