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 Editions Sources du Nil  : Livres sur le Rwanda, Burundi, RDCongo

RSF demande la libération de 2 journalistes rwandais Niyonambaza et Ntakundi

14 Août 2009 , Rédigé par Editions Sources du Nil Publié dans #Liberté de la presse

Reporters sans frontières demande la libération des journalistes Asumani Niyonambaza et Amani Ntakundi, condamnés respectivement à 2 ans et à 3 mois de prison ferme début août 2009.

"Ces peines de prison sont infondées. Procès, menaces, intimidations, calomnies : tout est bon pour punir les journalistes indépendants au Rwanda. Nous exhortons les juges qui ont condamné ces journalistes à revenir sur leur décision", a déclaré l’organisation.

Le 7 août 2009, le directeur de publication du bimensuel Rugari en langue kinyarwanda, Asumani Niyonambaza, a été condamné à deux ans de prison pour "extorsion". Il a fait appel. Il est incarcéré à la prison centrale de Kigali, capitale du Rwanda.

Lors de son procès au tribunal de grande instance de Nyarugenge, le directeur de publication a été entendu avec deux autres confrères, Frank Kalisa et Richard Rutagwenda, animateurs de la radio privée Contact FM. Les journalistes étaient accusés d’avoir extorqué la somme de 500 000 Francs rwandais (630 euros) à un homme d’affaires pour ne pas publier un article le concernant.

Les accusés ont tous plaidé non-coupable et nié les faits d’extorsion. Asumani Niyonambaza a été reconnu coupable et condamné tandis que les deux autres ont été acquittés.

Par ailleurs, le 5 août, un tribunal Gacaca, (tribunal populaire mis en place pour juger les suspects du génocide rwandais de 1994), situé à Butare a condamné le journaliste du bimensuel Rushyashya, Amani Ntakundi, à trois mois de prison. Il est accusé d’avoir porté atteinte à la bonne marche des travaux de la juridiction Gacaca de la région.

Le journaliste qui assistait à un procès ce jour là, avait pris des photographies. Muni d’une autorisation du service national des juridictions Gacaca, le journaliste pensait être dans son droit. Les juges ne l’ont pas entendu de la même oreille et l’ont immédiatement condamné. Amani Ntakundi a été conduit à la prison de Butare.

Ces condamnations interviennent au même moment que la suspension de l’hebdomadaire Umuseso pour une durée de trois mois, cible fréquente des autorités rwandaises.
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