SOS Réfugiés vivant au Kenya

Le gouvernement Rwandais et le HCR ont commencé à planifier le rapatriement forcé des réfugiés Rwandais vivant au Kenya. Un accord tripartite avec le Kenya est en voie d’être signé. Après la signature de cet accord qui n’implique pas nécessairement les réfugiés, le gouvernement Kenyan sera contraint par Kigali de chasser de son territoire tous les réfugiés Rwandais. Cette réunion se tiendra à Nairobi aux dates du 11et 12/08/2009.

Cette opération de rapatrier les refugiés sera faite pourtant dans le but de faire croire que ces derniers auront consenti de rentrer volontairement, stratagème que le HCR a toujours utilisé comme par le passé.

La plupart des réfugiés Rwandais vivant au Kenya sont des rares rescapés des camps de réfugiés de l’ex-Zaire qui une fois rentrés par la force des armes en 1996, ont pu ressortir du pays après des semaines de rééducation , d’intimidations et arrestations arbitraires et d’emprisonnements parfois associes de tortures. Certains ont même fait objet de menaces de mort et gardent un souvenir amer des agents tortionnaires du régime de Kigali. Des traces de tortures sur leurs corps ne font aucun doute que ces réfugiés ont échappé miraculeusement à la mort.

Par ailleurs les réfugiés Rwandais vivant au Kenya ont vu ces derniers jours l’arrivée massive des jeunes hommes venant directement du Rwanda et d’autres venant du Congo mais s’exprimant en parfait Kinyarwanda. Ceux qui ont pu avoir la chance de parler avec eux ont pu remarquer que ce sont des soldats du FPR en occurrence les rwandais qui ont combattu  au Congo dans la rébellion de Laurent Nkunda.

Certains parmi ces jeunes hommes qui débarquent de Kigali et qui pullulent dans la ville de Nairobi mais aussi dans la ville de Busia et Kakamega (Western province) ont été identifiés par certains réfugiés comme ayant fait partie des bourreaux qui ont décimé des réfugiés dans les camps de l’ex-Zaire.

Les groupes vivant dans la ville de Nairobi ont reçu l’accommodation  dans des quartiers hébergeant des réfugiés et procèdent à l’identification de leurs domiciles par usage des listes. Ceux qui sont dans les villes de Busia et Kakamega exercent un commerce ambulent des draps et d’articles d’habillement. Leurs yeux qui ne trompent personne parmi les réfugiés traumatisés montrent qu’ils effectuent des activités de reconnaissance pour action déstabilisatrice au Kenya.

Des cyber café que ces jeunes hommes fréquentent, ils téléphonent directement à Kigali pour demander si leurs soldes ont été versées sur leurs comptes et demandent des transferts par western union. Nous sommes d’avis que ce contingent de soi-disant nouveaux réfugiés tutsi est un cheval de Troie venu pour un agenda caché. Il est aussi que l’opération envisagée par les autorités rwandaises, kenyanes et le HCR mettront en danger la vie précaire des réfugiés qui ne bénéficient d’aucune assistance du HCR.

Nous avons aussi l’urgence de vous rappeler que ce ne serait pas pour la première fois que le gouvernement Rwandais tente par des mécanismes machiavéliques de procéder au rapatriement forcé des réfugiés vivant au Kenya. De triste mémoire, l’opération NAKI (NAIROBI-KIGALI) de 1997 a vu des bébés, des femmes enceintes, des handicapés, des vielles gens être jetés en prisons en attente de trains de mort vers le Rwanda. Des centaines de réfugiés qui avaient des moyens ont pu  s’échapper en changeant d’identité ou en payant le reste de leurs provisions pour fuir le Kenya.

Des personnes de bonne volonté, des ONG des droits de l’homme  devraient dénoncer ce projet de destruction répétitive des vies des pauvres réfugiés par le régime de Kigali qui en a fait une habitude criminelle.

Nous lançons ce message de SOS pour informer la communauté internationale de l’existence de ce projet macabre de Kigali en vue de prévenir des autorités Kenyanes sur d’éventuelles violations de la convention de Genève 1951 en ce qui concerne les droits des réfugiés.  Nous vous prions d’agir avant qu’il ne soit pas tard, car le drame du Congo reste indélébile dans la mémoire des réfugiés rwandais. Sa répétition au Kenya est de manière à soutenir l’impunité des tortionnaires non repentis de Kigali.