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 Editions Sources du Nil  : Livres sur le Rwanda, Burundi, RDCongo

Kivu, annexion ou colonisation rwandaise?

30 Juin 2009 , Rédigé par Editions Sources du Nil Publié dans #Histoire - politique

Sur les traces de l'expansionnisme à la rwandaise

Les populations civiles de Kanyabayonga sont unanimes : L’incendie des maisons par des militaires,  le recrutement massif des jeunes diplômés à qui l'on promet une formation militaire et politique à l’étranger, les conflits terriens ainsi que les assassinats des chefs coutumiers et des civils, sont des actes barbares commis délibérément pour préparer le terrain aux colonies de peuplement tutsi.  Les faits suivants en témoignent!
 
La cité de Kanyabayonga, à une centaine de kilomètres au sud de Butembo, dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, a été, dans la nuit de mardi à mercredi 24 juin, le théâtre d’une incursion d’hommes en uniforme militaire non autrement identifiés qui ont mis le feu à plusieurs maisons d’habitation. L’opération macabre a eu lieu entre 22h et 3 h du matin, heure locale. Au total 31 maisons ont été incendiées au quartier Muhola, à l’extrême Nord de la cité de Kanyabayonga, et 7 autres à Bulotwa environ 3 kilomètres au nord de Kanyabayonga, comme nous l'a relaté une de victime de cette barbarie qui a eu lieu dans cité ayant plusieurs camps militaires et plusieurs militaires qui se disent en zone opérationnelle. Le fait que les incendies des maisons était devenue monnaie courante sans qu’un seul bandit soit arrêté et sans qu’il y ait une enquête, suffit pour dire que le génocide qui se commet à petit feu dans la région de Beni-Lubero est l’œuvre des Fardc brassés déployés dans la province.  C’est cela la conclusion à laquelle la population victime est arrivée, identifiant les hommes en uniforme militaire comme ses premiers ennemis.
 
Selon plusieurs victimes, certains assaillants parlaient Kinyarwanda et d’autres Lingala pour expulser les habitants de leurs maisons avant de les incendier.  Longtemps après le crime, soit  entre 7h00 et 8h00 du mercredi 24 juin, une équipe des FARDC a voulu se déployer  sur le lieu du crime, soit disant pour diligenter une enquête. Les jeunes du quartier Muhola en colère ont jeté des coups de pierre à ces sapeurs pompiers qui n’ont jamais été à l’heure là où on les appellait… Une véritable intifada a eu lieu…  Depuis quelques temps, le climat entre la population et les FARDC déployés dans la région se détériore du jour au lendemain comme en 1996, lors de la première occupation rwando-burundo-ougandaise. La lune de miel avec les rwandais-burundais-ougandais après la libération des beniluberois des FAZ du feu Maréchal  Mobutu n’avait durée que deux semaines. En effet, la résistance armée  était née spontanément à la suite du comportement pillard et sanguinaire des libérateurs.  Si en 1996, il s’agissait d’une guerre ouverte, celle qui se déroule actuellement au Kivu est sournoise car ses  concepteurs pensent arriver à leurs objectifs machiavéliques en utilisant le mensonge et la diversion. Mais les Kivutiens en particulier et les congolais d’une manière générale suivent la situation à la loupe.
L’incendie des maisons  au Nord-Kivu aurait ainsi comme objectif de préparer le terrain pour l’installation des populations rwandaises Tutsi qu’on appelle refugiés congolais au Rwanda, Tanzanie, Burundi, Uganda, etc.  Ceux qui sont attendus en Territoire de Lubero seraient au nombre de 40 000 familles ! Les habitants de villages incendiés ne se rappellent pas pourtant avoir vécu avec des rwandais qui se seraient refugiés au Rwanda ou ailleurs dans un passé récent…  Si tel était le cas, le HCR pouvait réinstaller les refugiés revenants cas par cas comme il le fait pour les disparus congolais de la même région. Le fait d’incendier les maisons signifie que ceux qu’on appelle refugiés revenant du Rwanda n’ont jamais été au Congo auparavant. Il faut leur créer un territoire en toute pièce.  
 
D’après nos sources, la première tentative de cette colonie de peuplement devait se dérouler à Luofu au Sud-de Lubero. Elle n’a pas eu lieu car la population sinistrée refuse de quitter les villages réduits en cendres. Certains habitants auraient déjà reconstruit leurs cases incendiées. Sachant que le territoire de Lubero est le territoire rural le plus peuplé de la R.D. Congo, les concepteurs de la colonie de peuplement Tutsi au sud de Lubero cogitent sur les conséquences de l’implantation d’une petite colonie Tutsi au milieu des Nande.  Mais ils ne s’avouent pas encore vaincus.  
 
Une autre stratégie d’anéantissement de la Province est l’existence de plusieurs opérations de recrutement des jeunes congolais dans la province du Nord-Kivu. La cible privilegiée de ce recrutement est les jeunes universitaires au chômage après leur licence ou leur graduat dans les universités de la région.  L’objectif de ce nième recrutement militaire dans un pays qui compte  déjà plus des militaires qu’il ne peut entretenir, serait l’anéantissement de toute résistance contre les colonies de peuplement en perspective. Aux jeunes qu’on recrute et qui se réunissent nuitamment dans  des résidences bien connues, on promet une formation militaire ou politique à l’étranger, un poste de commandement juteux dans l’armée, la police, la garde présidentielle, etc. Toute présence aux rencontres souvent nocturnes est rémunérée en espèces sonnantes et trébuchantes (au moins 50 US$)  après des repas et des libations somptueux.
 
Dans cette rubrique, il faut ajouter que certaines sociétés de gardiennage de la Province forment leurs sentinelles à l’étranger…  Une enquête  est en cours sur ce vaste réseau  de déstabilisation de la province par des promesses fallacieuses aux jeunes et aux forces vives….  Les jeunes du Nord-Kivu sont donc prévenus de ce  vaste réseau de recrutement qui n’a d’autre but que le contrôle des forces vives de la Province afin de les anéantir en les éloignant de chez eux sous-prétexte de formation à l’étranger ! Le mirage de Poto, de Mikili, serait ainsi utilisé pour chasser les congolais de leurs terres… Tristesse !
 
 Une des preuves pour convaincre les plus sceptiques est que tous les jeunes de la région qui étaient recrutés lors de la première occupation rwando-burundo-ougandaise n’ont jamais été promus mais vivent aujourd’hui dans la galère des grandes villes du pays, loin du Nord-Kivu. Ceux d’entre eux formés au Rwanda et en Ouganda qui avaient accédé aux postes de commandement militaire  sont aujourd’hui morts, souvent de mort mystérieuse : accident de circulation, assassinat, etc.
 
D’autres sources concordantes parlent de la vente des terrains par certains chefs coutumiers corrompus. Plusieurs conflits terriens du moment seraient aussi dûs à cette montée exponentielle  des enchères  par les collabos des rwandais. Les chefs coutumiers retrouvés morts ces derniers temps seraient parmi ceux qui auraient refusé de se prêter à cet exercice diabolique de bradage du territoire national.
 
Les congolais doivent ainsi ouvrir l’œil et le bon car  l’épée de Damoclès est suspendue sur notre coup ! Méfions-nous des faux-fuyants politiques ( remaniement, affaire Jean-Pierre Bemba, Muzito) dont le seul but est de nous distraire pendant que l’occupation effective de l’est du pays se met en place dans la douleur, la violation grave des droits humains fondamentaux des congolais !
 
Correspondance Particulière de  Kanyabayonga
source: www.benilubero.com
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