Protais Mpiranya, un mort qui hante les enquêteurs du MTPI
Ayant eu l'honneur de publier un livre posthume de Protais Mpiranya (Rwanda, le paradis perdu) nous sommes éffaré par l'incrédulité des enquêteurs et des services secrets zimbabwéens qui, année après année (toujours aux alentours de la date anniversaire de sa mort le 5 octobre 2006), déclarent être sur la piste du fantôme. C'est bien sûr une affaire juteuse qui cesserait de rapporter une fois que le macchabée serait déclaré mort définitivement. D'où l'intérêt de le maintenir artificiellement en vie. Le plus judicieux pourtant serait de rechercher sa tombe, parce que l'homme n'est plus en vie depuis 6 ans. (Editions Sources du Nil).
Source: Agence Hirondelle
Arusha, 21 septembre 2012 (FH) – Le major Protais Mpiranya, ancien commandant de la garde du président Juvénal Habyarimana, serait responsable, selon le parquet général à Kigali, de la mort de dirigeants politiques de l’opposition rwandaise tués au début du génocide des Tutsis de 1994, rapporte vendredi le New Times.
Selon le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI), l’ancien officier rwandais, pourtant donné pour mort par certaines sources, se cacherait au Zimbabwe, sous une fausse identité.
La police de ce pays d’Afrique australe a annoncé mardi avoir lancé la traque du fugitif.
« Il est accusé d’être responsable des massacres de Kanombe (un quartier de Kigali) et de la mort de grandes personnalités politiques », a rapporté le quotidien privé citant Jean-Bosco Siboyintore chargé au parquet général, de la cellule de recherche des accusés de génocide en fuite à l’étranger.
« C’est un suspect de haut niveau », a insisté le magistrat rwandais.
Parmi les principales figures politiques tuées les 7 et 8 avril 1994, au lendemain de l’assassinat du président Juvénal Habyarimana, figurent le Premier ministre Agathe Uwilingimana, le ministre des Affaires sociales Landoald Ndasingwa et celui de l’Information, Faustin Rucogoza, tous opposants au régime Habyarimana.
Selon le parquet général du Rwanda, le major Mpiranya, recherché par le MTPI pour crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, aurait ourdi ces assassinats pour laisser le champ libre aux auteurs du génocide.
« Nous essayons de le localiser. Nous le voulons mort ou vif», a indiqué mardi à l'AFP le chef de la section
des homicides de la police Peter Magwenzi. « Nous recherchons des informations pour l'arrêter, nous ne savons pas depuis combien de temps il est dans le pays », a ajouté Magwenzi.
Mpiranya utiliserait plusieurs faux noms, dont Yahaya Mohamed, Hirwa Protais Alain, Alain Protais Muhire, James Kakule et Mambo Mapendo.
Le service de l'immigration au Zimbabwe avait démenti, l'année dernière, disposer d'informations sur la présence du fugitif dans le pays.
Mpiranya fait partie de neuf accusés encore recherchés par le Mécanisme des tribunaux pénaux internationaux pour leur rôle présumé dans le génocide des Tutsis de 1994 au Rwanda.
ER/GF