Obama: porté par le rêve hier, il est devenu briseur de rêve aujourd'hui

Source RFI

Dans le projet de budget transmis au Congrès, le président américain propose de renoncer au projet Constellation. En dehors des économies sur le spatial, le président Obama veut également recentrer les dépenses fédérales sur les programmes sociaux et la sécurité nationale.

Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du 

Le sacrifice le plus symbolique sans doute c’est l’abandon du programme spatial Constellation, qui prévoyait le retour des Américains sur la Lune à l’horizon 2020. Et c’est un aveu, en quelque sorte, des difficultés économiques que traversent les Etats-Unis, et de la nouvelle gestion que Barack Obama entend promouvoir : il veut que son pays arrête de vivre au-dessus de ses moyens, il veut faire des économies là où il est possible d’en faire, et trouver l’argent là où il y en a. Fini donc les réductions d’impôts pour les ménages les plus fortunés, terminé les subventions pour les énergies fossiles.
 
Et puis le président des Etats-Unis confirme qu’il va demander un gel des dépenses fédérales, hors programmes sociaux et sécurité nationale, dans les trois années à venir. Tout cela dans l’objectif de commencer à faire baisser un déficit budgétaire faramineux. Les prévisions pour 2011 sont de 1270 milliards de dollars, en réduction quand même par rapport aux 1560 milliards de l’année en cours.
 
Les chapitres sociaux et de sécurité préservés
 
La première priorité c’est l’emploi, et avec un chômage à plus de 10%, la Maison Blanche entend tout faire pour aider les entreprises à embaucher, il s’agit évidemment de faire repartir la machine à la faveur de la fin de la récession.
 
Mais Barack Obama veut aussi continuer à soutenir l’éducation et la recherche, deux secteurs clés pour préparer l’avenir, dit-il.
 
Et puis dans le domaine de la sécurité, évidemment, pas question, là, de faire des économies. Le président américain veut donner à l’armée les moyens de mener les guerres dans lesquelles elle est engagée, tout en supprimant certains programmes d’armement qui ne sont plus jugés prioritaires pour le moment.
 
Et puis on notera enfin qu’une attention toute particulière est dirigée sur la sécurité dans les aéroports et dans les avions, et là il s’agit bien sûr de ne pas mégoter sur la lutte contre le terrorisme.