La vraie "forme d'aveuglement" dont Sarkozy a parlé est en lui-même (Ferdinand Nahimana)
Le combat pour la vérité (Ferdinand Nahimana)
(vient de paraître aux Editions Sources du Nil, format 13x18, 120p. ISBN : 978-2-919201-04-4)
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Lors de sa visite au Rwanda, le 25 février 2010, Sarkozy savait que le TPIR n’a trouvé aucun plan de génocide dans le camp de l’ancien président du Rwanda Juvénal Habyarimana. Il n’ignorait pas non plus que ce même tribunal international a acquitté le colonel Théoneste Bagosora et tous ses coaccusés, officiers supérieurs de l’ancienne armée rwandaise, du crime d’entente en vue de commettre le génocide, que Protais Zigiranyirazo, frère d’Agathe Kanziga, épouse de feu président Habyarimana en a également été acquitté et a été libéré par la Chambre d’appel de ce tribunal. Mais devant cette limpide réalité, il a préféré mentir, s’accuser et accuser ses prédécesseurs de n’avoir pas vu « la dimension génocidaire du gouvernement du président qui a été assassiné ».
En réalité la vraie « forme d’aveuglement » dont il a parlée à Kigali est en lui-même. En effet, après s’être empressé de quitter Libreville où il était en visite officielle pour se rendre à Bamako y rencontrer l’ex otage Pierre Camatte et féliciter le président malien Amadou Toumani Touré pour son rôle déterminant dans la libération de ce citoyen français, il s’est envolé pour Kigali y serrer la main de Paul Kagame, assassin de trois militaires pilotes français morts dans l’attentat perpétré contre l’avion du président Habyarimana. Il a eu du plaisir à se faire prendre en photo avec lui en compagnie des généraux James Kabarebe et Emmanuel Gasana (alias Rurayi), tous impliqués dans le massacre de milliers de Rwandais et de Congolais, dans l’assassinat de nombreux Occidentaux, dans le pillage de ressources naturelles au Rwanda et dans l’Est du Congo. Comme l’ancien ministre belge Willy Claes fut stupéfait de voir le premier ministre belge Verhofstadt aller « demander pardon à Kagame, le responsable du génocide », il n’y a pas lieu de ne pas être étonné par tant d’abaissement du président Sarkozy devant Kagame et ses collaborateurs poursuivis par la justice française pour acte de terrorisme ayant déclenché le génocide en avril 1994 au Rwanda.