La Lybie menace l'UNESCO si la Bulgare Irina Bokova est confirmée comme Directeur Général
APA - Moscou (Russie) La Libye a menacé de couper toutes formes de coopération avec l’agence des Nations Unies pour la culture et l’éducation (UNESCO)
si la Bulgare Irina Bokova récemment élue est confirmée comme nouveau directeur général de l’UNESCO, a appris APA samedi.
La représentante permanente de la Bulgarie à l’UNESCO, Irina Bokova, a été élue après cinq tours de scrutin.
Sa nomination sera soumise à la Conférence générale de l’UNESCO du 15 octobre prochain, lorsqu’elle devrait être confirmée première femme à la tête de l’organisme.
"La Libye est contre l’élection d’une citoyenne bulgare au poste de directeur général de l’UNESCO et envisage de cesser toute coopération et de se retirer de tous les comités de l’UNESCO, » a déclaré Abdelkebir Fakhri, chef du Comité populaire sur l’éducation et la recherche scientifique selon l’agence de presse libyenne JANA.
Les observateurs lient cette position ferme de la Libye au scandale qui impliquaient cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien qui ont été condamnés à mort puis à la prison à vie pour avoir infecté plus de 400 enfants avec le virus du sida dans un hôpital de Benghazi à la fin des années 1990.
Les accusés ont été reconnus coupables et condamnés à mort à deux reprises, d’abord en 2004 puis en 2006, après par une cour d’appel.
La Bulgarie, l’Union européenne et les États-Unis avaient insisté que les accusés fussent des boucs émissaires pour détourner l’attention de l’état déplorable des services de santé de la Libye.
Les experts étrangers, soutenus par des rapports scientifiques internationaux, avaient déclaré au tribunal que les infections étaient antérieure à l’arrivée de ces médecins », et été causées par une mauvaise hygiène à l’hôpital de Benghazi.
La Bulgarie avait demandé à Tripoli le rapatriement des médecins pour purger leur peine en Bulgarie. Le président bulgare Georgi Parvanov les a gracié dès leur arrivée dans le pays.
Des compensations totalisant 1 million de dollars pour chaque enfant infecté ont été versées aux familles des 460 enfants. Cinquante-six de ces enfants sont morts.
Un fonds international, financé principalement par l’UE et les Etats-Unis, a mobilisé l’argent.
KKK/daj/ad/mn/APA
10-10-2009