Attentat contre Christophe Hakizabera: la main du FPR

En effet, ce mercredi 22 octobre 2009, vers 13h00, Christophe se trouvait dans sa chambre située au 33, rue Giuseppe Verdi où il est hébergé par l’Association France Terre d’Asile depuis presque un an. Il entend quelqu’un sonner à la porte et ouvre pour l’accueillir. Entre alors un certain TAMAZ, plus ou moins 30 ans, originaire de l’ex-URSS (probablement du Kazakhstan) qui se met tout de suite à le tabasser sans pitié en prétextant que Christophe aurait pénétré dans sa chambre pourtant fermée à clé ! Les coups se sont mis à pleuvoir et Christophe les recevait sans chercher à les rendre et sans n’opposer aucune résistance. Il ne s’agissait donc pas d’une simple rixe. La réalité est que Christophe a été attaqué, chez lui, sans qu’il y ait des causes de nature à déchaîner une telle violence. A la fin, Christophe se retrouve avec un visage défoncé et irréversiblement trop amoché, les côtes cassés, la bouche déchirée, les dents brisées, les yeux ensanglantés et bien d’autres maux encore. S’il a pu échapper à la mort, c’est parce qu’un témoin qui a assisté impuissant à cette scène macabre a pu s’échapper pour prévenir la police et le SAMU qui sont intervenus avant que l’irréparable ne soit consommé ! Car, selon le témoin, Tamaz avait l’intention affichée d’assassiner Christophe ! Pour quel motif, le mystère reste à élucider !
S’agit-il d’un acte isolé ou ce crime s’inscrit-il dans la longue liste des réfugiés rwandais assassinés ou empoisonnés en terre d’exile ? A la solde de qui Tamaz a-t-il agi? La justice ne devrait négliger aucune piste. Et vu que Christophe en sait peut-être trop sur la réalité du Rwanda, il n’a pas que des amis ! Il mérite une protection toute particulière, sans doute.
Rappelons que le délinquant, Tamaz, est déjà connu des services de police. Il pratique les arts martiaux et le quartier le voit prendre régulièrement de la drogue dont le chanvre et bien d’autres stupéfiants. Et pourtant, il est hébergé, dans le même appartement avec 4 autres personnes (dont Christophe) qu’il met dans une insécurité continuelle. Il reste à savoir ce qui est caché dans cette chambre (de Tamaz) dont la pénétration est passible de mort !
En tout cas, pour la communauté rwandaise la douche est trop froide et le choc à son comble. Fuir les misères politiques du Rwanda pour venir se faire tabasser
gratuitement en France, cela n’est pas trop facile à concevoir ! En plus, on sait qu’en Afrique, au moins en tant de paix, une personne âgée est très respectée et jamais battue ! Celui qui a le
malheur de se rendre coupable d’un tel crime se voit vite corrigé par toute la communauté et ça n’offense personne s’il se retrouve avec des bras cassés ! C’est dans ce sens qu’il faut comprendre
la colère qui bouillonne dans les cœurs de quelques jeunes rwandais de Rouen et du Havre qui pensent s’organiser en bande pour punir Tamaz ! Mais dans un pays de droit
comme la France, une telle attitude serait, non seulement trop dangereuse mais aussi compliquerait l’affaire. Agir en bande organisée est plus condamnable que le crime de Tamaz ! Laissons la justice faire son
travail. Attendons que l’article 222 du Code pénal soit, en l’occurrence, appliqué. Car Tamaz n’a pas seulement porté atteinte à l’intégrité physique de Christophe
mais surtout, après l’avis des médecins, il pourrait bien être reconnu coupable « des violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente »( Code pénal,
art 222, 9) et plus grave encore, « sur une personne d’une particulière vulnérabilité due à l’âge » (art222, 10). Si jamais les faits sont ainsi qualifiés, Tamaz
encourt jusqu’à 15 ans de réclusion criminelle et 150.000 euros d’amande. A bon entendeur, salut !
Aux dernières nouvelles, Tamaz est entre les mains de la police. Christophe est hospitalisé au CHU de Rouen et souffre beaucoup. Il
n’est pas nécessaire d’être spécialiste pour voir que, vu son âge, son état physique et mental, même s’il s’en tire, il gardera des séquelles plus ou moins graves pour le reste de sa
vie.
Nous espérons que l’Association France Terre d’Asile qui fait de son mieux pour aider les demandeurs d’asile apportera le secours nécessaire à Christophe que ce malheur plonge dans une grande
détresse physique et morale qui vient aggraver une solitude déjà insupportable étant donné que depuis 1994 Christophe n’a pas vu sa famille en exile en Uganda jusqu’aujourd’hui.
Et nous osons demander, last but not least, qu’à l’avenir, l’association veille à ne plus héberger « les fous » avec des personnes fragiles, ni dans la même chambre, ni dans le même
appartement !
Le Havre, 23octobre 2009
Source: murengerantwari-blog
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