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 Editions Sources du Nil  : Livres sur le Rwanda, Burundi, RDCongo

Relance de la CEPGL (RDCongo-Rwanda-Burundi): je t'aime moi non plus

30 Septembre 2009 , Rédigé par Editions Sources du Nil Publié dans #Ressources et environnement

La Conférence des chambres parlementaires de la Communauté économiques des pays des Grands Lacs (Cepgl) a clos ses travaux hier à Bujumbura, capitale de la République du Burundi. Pendant 48 heures, les présidents des chambres parlementaires du Burundi, du Rwanda et de la Rdc ont échangé sur les possibilités de consolider la paix et la sécurité sur l’ensemble des pays membres, avec en point de mire, la relance des activités de développement dans la sous-région. La Rdc était représentée à ces assises par Léon Kengo wa Dondo, président du Sénat, et Evariste Boshab, président de la chambre basse du parlement congolais. Au fait les parlementaires des trois pays avaient pour tâche de s’entendre sur les possibilités de donner corps aux différents instruments juridiques et engagements pris par les experts, les ministres…des trois pays.

Ainsi que l’avait souligné le secrétaire exécutif de l’organisation, Gabriel Toyi, les présidents des chambres parlementaires de la RDC, du Burundi et du Rwanda ont scruté les questions relative à la sécurité dans la sous région. Comme ils ont débattu de l’état de la mise en œuvre des programmes de développement, de la coopération économique ainsi que de l’état des lieux du cadre du dialogue entre les pays membres de la Cepgl. Concrètement, le développement dans la sous région passe par l’intégration ; d’où les questions liées au développement de l’agriculture et de l’élevage, des routes, de l’énergie, de l’éducation et de la recherche, de la communication sont considérées comme les agrégats principaux sur lesquels devant reposer la relance de l’organisation sous régionale.

D’où tout l’attention portée à la relance de la Cepgl par les partenaires traditionnels des pays membres. Cas de la Belgique et de l’Union européenne qui ont déjà mis la main dans la caisse, en octroyant une aide de l’ordre de 970.000 dollars américains au titre de fonds de relance de la Cepgl. Dans l’ensemble, la Belgique s’est engagée pour une fortune de 50 millions d’euros. Deux ans plus tard, les pays membres ont hâte d’asseoir des programmes et des actes qui puissent autoriser l’utilisation de ce fonds disponible depuis avril 2007. Convaincue de la pertinence du projet, la communauté internationale aussi pousse à la consolidation des relations harmonieuses entre les trois pays aux fins d’accélérer la mise sur pied des unités de développement dans la sous région. Ainsi qu’en témoigne la réunion des chefs de missions diplomatiques des l’Union européenne en postes à Kinshasa et à Kigali.

La de  mardi 22 septembre dans la ville congolaise de Goma, sous l’égide du représentant spécial de l’Union européenne dans les pays des Grands lacs, Roelan Van de Geer, était focalisée les possibilités du démarrage d’un appui de l’Union européenne aux actions du rétablissement social dans l’Est de la Rdc à travers des mécanismes régionaux. Il s’agit au fait d’un coup de pousse au rapprochement entre les présidents Joseph Kabila et Paul Kagame au cours de leur dernière rencontre de Goma et qui a permis l’échange d’ambassadeurs entre Kinshasa et Kigali. Bien avant, au mois de juin, l’Union européenne avait décaissé plus de 95 % des fonds alloués par elle dans le cadre des projets intégrateurs de la Cepgl. Projets qui prennent en compte la paix, la sécurité, la bonne gouvernance et la démocratie, l’agriculture, la sécurité alimentaire ainsi que les infrastructures de communication et d’énergie. On sait par exemple que le Rwanda et la Rdc sont obligés de communier dans l’exploitation du gaz méthane enfoui dans le lac Kivu qui menace la vie des habitants des deux pays.

Avec la fin de la guerre, l’heure est donc à la conjugaison des efforts afin de restituer aux populations respectives les moyens de panser les plaies. Surtout aux Congolais qui ont payé un lourd tribut d’une guerre ont les racines plongent au-delà des frontières nationales ; l’heure se prête ainsi à la constitution des unités industrielles qui opèrent au grand jour, en lieu et place des structures maffieuses qui ont alimenté la guerre et donc des massacres des innocents. La meilleure façon d’honorer la mémoire de ces disparus et de consoler leurs parents ne serait-il pas d’œuvrer pour le développement communautaire ?

Pour avoir cultivé et semé un esprit belliqueux dans la conscience du plus grand nombre, surtout parmi les jeunes, les anciens belligérants ont la tâche de veiller à ne pas offrir une seule opportunité à des actes de véritable banditisme sous la pseudo-épithète de rebelle. C’est ainsi qu’en réunion à Goma, en juillet dernier, les ministres de la Défense des trois pays avaient élaboré un projet sur un cadre permanent de dialogue et de concertation en matière de défense et de sécurité mutuelle entre leurs Etats respectifs. Ce cadre devrait s’atteler notamment à la mise en œuvre et au suivi de toutes les décisions des chefs d’Etats sur des questions sécuritaires de la région. A cette occasion, le secrétariat exécutif de la Cepgl avait aussi été instruit d’élaborer un projet de protocole de défense mutuelle à soumettre aux ministres de la Défense de trois pays lors de leur prochaine rencontre prévue au Rwanda début 2010.
Créée en 1976, la CEPGL est restée en veilleuse depuis 199o suite aux crises politiques et ethniques qui ont secoué les trois pays membres. Sa relance s’est faite 17 ans plus tard, soit en avril 2 007 à Bujumbura, capitale du Burundi, à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des trois pays membres. Cela, sous la supervision de la Belgique avec Louis Michel, alors commissaire européen en charge du développement et de l’aide humanitaire, et de Karel De Gutch, patron de la diplomatie belge.

James Momba

source: www.nyota.net

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