Le député rwando-congolais Dunia Bakarani sous les verrous
Kigali: Après deux semaines de détention à la brigade de Gisenyi, le député congolais Dunia Bakarani a été transféré à la prison centrale de Gisenyi, a établi
l’Agence Rwandaise d’Information (ARI). Le ministère public le poursuit pour «abus de confiance» et «détournement des fonds appartenant à l’Access Bank», une banque privée rwandaise. Ce que
l’accusé nie. Ses proches contactés parlent d’une arrestation politique et des accusations inventées pour le besoin de la cause.
« Son arrestation est purement politique et peut soit s'auto-régler ou se compliquer d'avantage. Lassez-moi vous dire que cette affaire est autant paradoxale que la fin magique du CNDP, » nous a déclaré un proche du député Dunia Bakarani qui vit entre Goma et Gisenyi.
La dernière audience dans cette affaire a eu lieu mardi 22 septembre. Elle portait sur les questions de procédure de détention. L’honorable Dunia Bakarani a invoqué son statut de député national congolais jouissant de ce fait de l’immunité parlementaire.
Mais le tribunal de Gisenyi l’en a débouté le reconnaissant comme rwandais. «Au minimum, un homme disposant de la double nationalité». Et a ordonné les poursuites contre Dunia Bakarani et sa mise en dépôt.
Dunia Bakarani est un Tutsi congolais élu député du territoire de Masisi (Nord-Kivu) lors des dernières Législatives.
Il a toujours été dans les bonnes grâces du Rwanda dirigé par le FPR avec lequel il entretient des liens étroits depuis les années de lutte de cet ancien mouvement rebelle.
Ses activités militantes entre 1990 et 1994 le mettaient en situation délicate avec les autorités de l’ex-Zaïre alors dirigé par Mobutu.
C’est un membre fondateur de l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo) en 1996 et du RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie) en 1998, deux anciens mouvements rebelles congolais alors soutenus par le Rwanda.
Il a quitté le RCD pour le MLC (Mouvement pour la libération du Congo, principal parti d’opposition) convaincu qu’un Tutsi était inéligible sous la bannière du RCD perçu comme courroie de transmission de l’influence rwandaise.
A Mushaki, son fief et unique circonscription à avoir envoyé un Tutsi à l’Assemblée nationale, le député Dunia Barakani a tout reconstruit. Sa ferme avec un élevage de plus de 500 vaches de race améliorée, un dispensaire, et une école pour près de 1.000 élèves.
Il nous revient que ce député a toujours été dans les collimateurs des renseignements congolais à cause de ses origines ethniques.
La sûreté congolaise le soupçonne d’avoir des accointances avec le général tutsi dissident Laurent Nkunda, le chef historique des rebelles congolais du CNDP.
Arrêté à Kigali depuis plus de neuf mois, Laurent Nkunda est la principale victime du rapprochement entre le Rwanda et la RDC.
Les autorités congolaises se font taiseux depuis l’arrestation du député MLC Dunia Bakarani. Même l’institution à laquelle il appartient, en l’occurrence l’Assemblée nationale.
Cependant, cette affaire est susceptible d’éclabousser le MLC et la Commission électorale indépendante (CEI).
Comment le MLC avait-il pu accepter en son sein un étranger ou, à tout le moins, quelqu’un disposant d’une double nationalité?
Comment l’avait-il présenté comme candidat à une élection à laquelle ne pouvaient prendre part que des Congolais?
La question pourrait tout aussi s’adresser à la CEI. Elle qui avait organisé les opérations d’enrôlement, de même que les scrutins?
Pour rappel, le principe de la double nationalité n’est pas accepté par la constitution congolaise. Cette dernière dispose que la nationalité congolaise est une et inaliénable.
L’affaire de Gisenyi va à coup sûr conduire à l’invalidation du député MLC et compromettre à tout jamais sa carrière politique.
« Son arrestation est purement politique et peut soit s'auto-régler ou se compliquer d'avantage. Lassez-moi vous dire que cette affaire est autant paradoxale que la fin magique du CNDP, » nous a déclaré un proche du député Dunia Bakarani qui vit entre Goma et Gisenyi.
La dernière audience dans cette affaire a eu lieu mardi 22 septembre. Elle portait sur les questions de procédure de détention. L’honorable Dunia Bakarani a invoqué son statut de député national congolais jouissant de ce fait de l’immunité parlementaire.
Mais le tribunal de Gisenyi l’en a débouté le reconnaissant comme rwandais. «Au minimum, un homme disposant de la double nationalité». Et a ordonné les poursuites contre Dunia Bakarani et sa mise en dépôt.
Dunia Bakarani est un Tutsi congolais élu député du territoire de Masisi (Nord-Kivu) lors des dernières Législatives.
Il a toujours été dans les bonnes grâces du Rwanda dirigé par le FPR avec lequel il entretient des liens étroits depuis les années de lutte de cet ancien mouvement rebelle.
Ses activités militantes entre 1990 et 1994 le mettaient en situation délicate avec les autorités de l’ex-Zaïre alors dirigé par Mobutu.
C’est un membre fondateur de l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo) en 1996 et du RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie) en 1998, deux anciens mouvements rebelles congolais alors soutenus par le Rwanda.
Il a quitté le RCD pour le MLC (Mouvement pour la libération du Congo, principal parti d’opposition) convaincu qu’un Tutsi était inéligible sous la bannière du RCD perçu comme courroie de transmission de l’influence rwandaise.
A Mushaki, son fief et unique circonscription à avoir envoyé un Tutsi à l’Assemblée nationale, le député Dunia Barakani a tout reconstruit. Sa ferme avec un élevage de plus de 500 vaches de race améliorée, un dispensaire, et une école pour près de 1.000 élèves.
Il nous revient que ce député a toujours été dans les collimateurs des renseignements congolais à cause de ses origines ethniques.
La sûreté congolaise le soupçonne d’avoir des accointances avec le général tutsi dissident Laurent Nkunda, le chef historique des rebelles congolais du CNDP.
Arrêté à Kigali depuis plus de neuf mois, Laurent Nkunda est la principale victime du rapprochement entre le Rwanda et la RDC.
Les autorités congolaises se font taiseux depuis l’arrestation du député MLC Dunia Bakarani. Même l’institution à laquelle il appartient, en l’occurrence l’Assemblée nationale.
Cependant, cette affaire est susceptible d’éclabousser le MLC et la Commission électorale indépendante (CEI).
Comment le MLC avait-il pu accepter en son sein un étranger ou, à tout le moins, quelqu’un disposant d’une double nationalité?
Comment l’avait-il présenté comme candidat à une élection à laquelle ne pouvaient prendre part que des Congolais?
La question pourrait tout aussi s’adresser à la CEI. Elle qui avait organisé les opérations d’enrôlement, de même que les scrutins?
Pour rappel, le principe de la double nationalité n’est pas accepté par la constitution congolaise. Cette dernière dispose que la nationalité congolaise est une et inaliénable.
L’affaire de Gisenyi va à coup sûr conduire à l’invalidation du député MLC et compromettre à tout jamais sa carrière politique.
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