Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
 Editions Sources du Nil  : Livres sur le Rwanda, Burundi, RDCongo

Le drame rwandais

3 Juin 2009 , Rédigé par Editions Sources du Nil Publié dans #Réactions Livres

Edouard Karemera, Le drame rwandais,
Les aveux accablants des chefs de la Mission des Nations Unies d'assistance au Rwanda. Prix 20 euros

acheter en ligne sur le site

La compétence ratione temporis du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) s’étend sur toute l’année 1994. Curieusement de tous les crimes commis au Rwanda en 1994, l'attentat qui a emporté le Président rwandais Juvénal Habyarimana, son homologue burundais Cyprien Ntaryamira, leurs suites respectives ainsi que l’équipage français ne figure pas sur l'agenda du Procureur du TPIR. Carla Del Ponte, l’actuel Procureur du TPIY qui avait auparavant sous sa férule le TPIR, avait déclaré en l’an 2000 que « s'il s'avère que c'est le FPR qui a abattu l'avion, il faut réécrire l’histoire du génocide ». Depuis, bien des langues se sont déliées. L’on dispose actuellement de preuves irréfutables qui fondent la certitude que le Front Patriotique Rwandais (FPR) est l’auteur de cet attentat.

Depuis la 1ère annonce de cet attentat, le commandant de la Mission d’Assistance des Nations Unies au Rwanda (MINUAR) à l’époque, le Général Roméo Dallaire, essaie de faire passer cet attentat pour un accident fortuit. Le Tribunal Pénal International pour le Rwanda a repris le même prétexte pour se dégager de son devoir d’enquête. Or cet attentat a été le détonateur des massacres d’avril à juillet 1994 au Rwanda. Le 17 novembre 2006, le juge français Jean Louis Bruguière, a émis des mandats d’arrêts internationaux contre l’entourage de Paul Kagame, en réservant au TPIR les poursuites contre celui-ci. Malgré les tergiversations du Procureur qui a récusé cette injonction, le rapport du juge Bruguière a été admis en preuve dans l’un des procès en cours au TPIR.
Les deux autorités de la MINUAR savaient que le Président Habyarimana allait être assassiné. Aucun dispositif de sécurité n’a été déployé pour éviter cet attentat. La MINUAR a plutôt servi de force d’accélération au Front Patriotique Rwandais pour la conquête du pouvoir, rompant ainsi avec son devoir de neutralité dans l’accomplissement de sa mission d'accompagner les deux parties signataires de l’Accord de Paix d’Arusha. Cet attentat a été couvert d’un tissu épais de mensonges qui rend suspects les chefs de mission de la MINUAR. Au fur et à mesure, ce tissu de mensonges ne résiste plus ni à l'épreuve du temps, ni à la maïeutique, exercice auquel se livre Edouard Karemera dans cet ouvrage
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article